L’ART
DAME D’AMOUR ET AUTRES PEAU-AIMEs
sensuels et spirituels…
Publié en janvier 2024 et disponible sur Amazon
EROS
Viens plus près
Viens, viens plus près… Que je puisse te toucher, t’enlacer, te presser, t’étreindre, t’incorporer, T’aimer, te protéger au fond de mes cellules Viens tout près toi qui viens de si loin Du bleu profond des abysses Approche-toi, encore plus près, afin qu’aucun espace, aucun recoin entre nous Ne soit laissé à l’extérieur, au froid, à l’abandon, au rejet… Pour nous connaître, il nous faut nous donner Entièrement l’un à l’autre. Nous donner et recevoir du contenant, Nous re-connaître. Dans le silence nous explorons l’intensité De nos vibrations secrètes. Dans le ralentissement, nous nous laissons l’espace pour ressentir… Fusions et dé-fusions se succèdent. La liberté de nos mouvements intérieurs est notre seule guide Dans cette danse improbable où le contact est roi, et la créativité, reine. Alors viens, tel que tu es. Nu. Tout près, encore une minute d’éternité… Dans un instant, tu seras loin déjà, Emportant au fond de ton regard Et au cœur de tes os, un peu de cette connaissance des profondeurs Mystère alchimique dont toi et moi ne savons rien Mais intuitons tout…
Rési-Danse !
Je suis vulnérable et nue devant toi Peu importe mes vêtements, ou les tiens, Peu importe la distance entre nous, cette illusion du temps et de l’espace Je suis tienne et tu es mien : Nous sommes. Le cœur n’a pas de frontière dans son rayonnement Pas de mémoire, pas d’obstruction ni attachement Mon frère, mon père, mon fils, mon ami, mon amant Et rien de toutes ces étiquettes Tu es inspiration. Nous sommes embrasement silencieux Douceur de la flamme, gaîté de la Femme Quand tout en Nous est ouvert à l’Energie sacrée Je me sens large et pleine Sourire immense Amour vastitude, vide brûlant, gratitude Au point de combustion du cœur, Il n’est point d’horizon Le Tout s’unit au Tout Ni haut, ni bas, ni débat. Ni début ni faim Seule la conscience deux meurt… Tranquillement, je me suis assise près de ton âme Cet après-midi, l’ai invitée à respirer dans mon aura D’abord timide, elle s’est rapprochée de moi Et nous avons fondu ensemble Jusqu’à ce que coule la Source Et le cœur s’est fait Soleil !
La Danse de la Vie
Corps à corps cordes et ors...Corps accordés Dans la chute et sarabande tu entres sans frapper Et j'ouvre mes portes sans tirer la sonnette d'alarme... Nos corps accordés au corps-d’eau depuis des éons Se reconnaissent et s'épousent dans des arabesques arc-en-ciel Tu es là dans mes cellules tapi au fond depuis une seconde depuis mille ans Je t'attendais. Immobile et pourtant attentive Au moindre bruit qui court Te voilà étrange étranger si connu viens sur mon cœur Te reposer un instant...je t'entends... Sur mon ventre tu poses une main Fiévreuse et câline...je m'incline. Peau contre peau, souffle contre souffle, j'ignore la honte et la peur. Je m'abandonne au bonheur de l'instant partagé Dans le flux de l'Océan de la Vie. La rencontre de nos cellules qui dansent créent de l'électricité, un milliard de quoi déjà ? Quelle mesure prendre pour l'énergie d'une bombe humaine née du choc de deux corps-cœurs ouverts ? Tu rampes vers moi je m'abandonne. Je glisse vers toi et tu fais ta loi. Passes à travers mes champs de bataille, soulèves mes horizons, enlaces ma taille... Tu promets de me laisser tomber doucement... Brusquement serait violence à mon corps-sentiment La rose de ma tendresse s'épanouit avec la douceur de la confiance que je dépose en tes mains. Sur ton cœur. Il est inutile de lutter contre la Nature même qui nous réunit aujourd'hui En cet instant miraculeux de printemps. La grâce qui nous enveloppe révèle des toiles invisibles tissées dans la trame de l'éternité Et nous, petites araignées minuscules suspendues à notre fil invisible, nous tricotons ensemble : Des pull-au-Ver de soie sauvage, des châles de mohair, du coton délicat, des indigos de lin, du cachemire Shakespearien... 100 000 aiguilles qui ne piquent pas provoquent des secousses dans nos corps-papillons Des étincelles de joie pure éclairent les cavernes sombres et immobiles, soudain réveillées par Un roulement de tambour : le chant des corps mêle-aux-Dieux. Harmonie et plénitude goûtées ici ensemble Sur le plancher des vaches, connectés au Ciel, qui, Pour une fois, ne nous tombe pas sur la tête Mais nous bénit de son rayon vert émeraude La magie de la rencontre à Deux nous fait grâce de l'Un, en passant par le Trois. Et si c'était ça, la Danse de la Vie ?