L’ART

DAME D’AMOUR ET AUTRES PEAU-AIMEs

sensuels et spirituels… 

EROS

Viens plus près
Viens, viens plus près…
Que je puisse te toucher, t’enlacer, te presser, t’étreindre, t’incorporer,
T’aimer, te protéger au fond de mes cellules
Viens tout près toi qui viens de si loin
Du bleu profond des abysses
Approche-toi, encore plus près, afin qu’aucun espace, aucun recoin entre nous
 Ne soit laissé à l’extérieur, au froid, à l’abandon, au rejet…
Pour nous connaître, il nous faut nous donner
Entièrement l’un à l’autre.
Nous donner et recevoir du contenant,
Nous re-connaître.
Dans le silence nous explorons l’intensité
De nos vibrations secrètes.
Dans le ralentissement, nous nous laissons l’espace pour ressentir…
Fusions et dé-fusions se succèdent.
La liberté de nos mouvements intérieurs est notre seule guide
Dans cette danse improbable où le contact est roi, et la créativité, reine.
Alors viens, tel que tu es. Nu.
Tout près, encore une minute d’éternité…
Dans un instant, tu seras loin déjà,
Emportant au fond de ton regard
Et au cœur de tes os, un peu de cette connaissance des profondeurs
Mystère alchimique dont toi et moi ne savons rien
Mais intuitons tout…
Rési-Danse !
Je suis vulnérable et nue devant toi
Peu importe mes vêtements, ou les tiens,
Peu importe la distance entre nous, cette illusion du temps et de l’espace
Je suis tienne et tu es mien : Nous sommes.
Le cœur n’a pas de frontière dans son rayonnement
Pas de mémoire, pas d’obstruction ni attachement
Mon frère, mon père, mon fils, mon ami, mon amant
Et rien de toutes ces étiquettes
Tu es inspiration. Nous sommes embrasement silencieux
Douceur de la flamme, gaîté de la Femme
Quand tout en Nous est ouvert à l’Energie sacrée
Je me sens large et pleine
Sourire immense
Amour vastitude, vide brûlant, gratitude
Au point de combustion du cœur,
Il n’est point d’horizon
Le Tout s’unit au Tout
Ni haut, ni bas, ni débat. Ni début ni faim
Seule la conscience deux meurt…
Tranquillement, je me suis assise près de ton âme
Cet après-midi, l’ai invitée à respirer dans mon aura
D’abord timide, elle s’est rapprochée de moi
Et nous avons fondu ensemble
Jusqu’à ce que coule la Source
Et le cœur s’est fait Soleil !
La Danse de la Vie
Corps à corps cordes et ors...Corps accordés
Dans la chute et sarabande tu entres sans frapper
Et j'ouvre mes portes sans tirer la sonnette d'alarme...
Nos corps accordés au corps-d’eau depuis des éons
Se reconnaissent et s'épousent dans des arabesques arc-en-ciel
Tu es là dans mes cellules tapi au fond depuis une seconde depuis mille ans
Je t'attendais. Immobile et pourtant attentive 
Au moindre bruit qui court
Te voilà étrange étranger si connu viens sur mon cœur
Te reposer un instant...je t'entends...
Sur mon ventre tu poses une main 
Fiévreuse et câline...je m'incline.
Peau contre peau, souffle contre souffle, j'ignore la honte et la  peur.
Je m'abandonne au bonheur de l'instant partagé
Dans le flux de l'Océan de la Vie. 
La rencontre de nos cellules qui dansent créent de l'électricité, un milliard de quoi déjà ?
Quelle mesure prendre pour l'énergie d'une bombe humaine née du choc de deux corps-cœurs ouverts ?
Tu rampes vers moi je m'abandonne. Je glisse vers toi et tu fais ta loi. Passes à travers mes champs de bataille, soulèves mes horizons, enlaces ma taille...
Tu promets de me laisser tomber doucement... 
 Brusquement serait violence à mon corps-sentiment
La rose de ma tendresse s'épanouit avec la douceur de la confiance que je dépose en tes mains.
Sur ton cœur.  Il est inutile de lutter contre la Nature même qui nous réunit aujourd'hui
En cet instant miraculeux de printemps.
La grâce qui nous enveloppe révèle des toiles invisibles tissées dans la trame de l'éternité
Et nous, petites araignées minuscules suspendues à notre fil invisible, nous tricotons ensemble :
Des pull-au-Ver de soie sauvage, des châles de mohair, du coton délicat, des indigos de lin, du cachemire Shakespearien... 
100 000 aiguilles qui ne piquent pas provoquent des secousses dans nos corps-papillons
Des étincelles de joie pure éclairent les cavernes sombres et immobiles, soudain réveillées par 
Un roulement de tambour : le chant des corps mêle-aux-Dieux.
Harmonie et plénitude goûtées ici ensemble 
Sur le plancher des vaches, connectés au Ciel, qui, 
Pour une fois, ne nous tombe pas sur la tête
Mais nous bénit de son rayon vert émeraude
La magie de la rencontre à Deux nous fait grâce de l'Un, en passant par le Trois.
Et si c'était ça, la Danse de la Vie ?